Le camp de prisonniers de guerre de Quedlinburg

André HENRY

André Xavier HENRY est né le 7 septembre 1888 à Paris.

Il fait ses classes en 1908, au recrutement de Paris, n°4639.

Il est mobilisé dans le 36ème Régiment d'Infanterie en tant que caporal.

Blessé au coude par un éclat d'obus, il est fait prisonnier le 17 septembre 1914 à Brimont.

Il est incarcéré dans le camp de Quedlinburg, 1ère compagnie.

C'est là que cette carte-photo ci-dessous est envoyée le 19 septembre 1915 par René BEUZELIN (en bas, au milieu).

Sa famille fait une demande d'échange pour raison sanitaire (dispepsie gastro-intestinale) en avril 1916 qui est refusée.

Il passe visiblement Noël 1916 au camp principal puisque le sculpteur Charles Eugène POIRIER lui offre ce dessin.

C'est lors de ce séjour dans le camp principal qu'il est pris en photo par le photographe de Quedlinburg.

Le 7 septembre 1918, ses camarades de captivité lui prépare un repas d'anniversaire à l'occasion de ses 30 ans. L'un d'entre eux dessine ce menu. Il est alors en Arbeitskommando à Siptenfelde vraisemblablement avec les prisonniers René MONROCQ et Charles JANICOT , qui semble être l'auteur des dessins.

Anniversaire de André HENRY

"André, qui peut être qualifié de Patron des monteurs, puisque l'entreprise familiale emploie bien des monteurs sur bronzes de porcelaines peintes à la main, a dû s'épancher sur ses fréquentations amoureuses d'avant-guerre, en particulier sur sa très longue relation épistolaire avec Marthe, « Marthe aux longs cils », une amie de sa soeur Suzanne, relation dont on se demande si elle déboucha jamais sur des effusions plus concrètes."

Le 26 novembre 1918 il reçoit cette carte de Lucien KIRCHER, prisonnier transféré en Suisse.

Après l'armistice, André est, comme quasiment tous les autres prisonniers, toujours en Allemagne. Le 29 novembre 1918, ses camarades de captivité l'honore encore une fois, à l'occasion de la fête des André.

Fête de André HENRY

Là encore le dessin (ainsi que le poème) semble être de Charles JANICOT (l'échalas). Il est également fait mention de "Norbert le gros jouflu" et d'un "bébé Pichu".

C'est aussi à cette occasion que René MONROCQ lui écrit ce poème quelque peu grivois.

poème

André est rapatrié en France le 12 janvier 1919.

Il est cité à l'ordre du Grand Quartier Général le 27 juin 1919.
"Caporal très dévoué a fait preuve, en maintes circonstances de courage et d'énergie dans le commandement de sa section particulièrement sur le Canal de Courcy les 13 et 17 septembre 1914."

"Des relations avec ses amis de captivité [après leur retour en France], on n'en sait peu, sinon s'agissant d' Henri Marcilly (1893-1976), prisonnier à Quedlinburg comme André.
André le présenta à sa sour cadette Suzanne (1890-1972), et Henri fut son cavalier lors du mariage en 1923 d'une des nièces d'André et de Suzanne, Marguerite Landrevie, fille de leur sour ainée Lucie Landrevie (1872-1929). Mais à ce mariage, Henri fit la connaissance de la très jeune soeur de la mariée Germaine Landrevie (1904-1954), qui devint Germaine Marcilly un an plus tard."

Sources

Carte postale, documents, et informations en italiques aimablement communiqués par Jean-Philippe HENRY, son petit-fils.

Voir notamment le Tuyau numéro 35, page 8 .

Voir sa fiche matricule .

Voir au CICR, archive n°P10678, archive n°P19199 .