Marcel WEISS

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Marcel Robert WEISS est né le 19 octobre 1892 à Paris (10ème).

Lorsque la guerre éclate, il est mobilisé dans le 87ème Régiment d'Infanterie.

Il est fait prisonnier le 24 août 1914 à Neufchateau.

Il est interné dans le camp de Ohrdruf.

Il est ensuite interné dans le camp de Quedlinburg (présent en décembre 1915).
Le 25 décembre 1915, il écope de 6 mois de prison pour avoir craché de mépris et de rage devant une sentinelle :
"C'était, j'en ai le souvenir très net, le 24 décembre 1915, une bise glaciale nous faisait rentrer un peu plus en nous-mêmes et relever le col de nos capotes.
Au rassemblement du soir, Français et Russes, alignés devant nos baraques respectives, attendions la fin de l'appel et le "baracke" libérateur, lorsque pour une raison que seuls les Allemands savent invoquer quand ils veulent imposer leur "Kultur", un de nos geôliers, une brute se mit à boxer d'importance un prisonnier Russe.
Comme obéissant à un commandement, un Hou! unanime,puissant et prolongé, sortit de nos poitrines. Comme par ordre supérieur également, les coups cessèrent aussitôt, mais la suite nous donna une idée de la civilisation germanique.
1° Pendant trois nuits, alors que le thermomètre marquait entre 15 et 20 degrés au-dessous de zéro, toute la compagnie privée de ce que nous appelions alors une "paillasse".
2° Le lendemain, jour de Noël, les uns, la majorité, furent astreints, par groupes de 25, à garder l'immobilité la plus complète pendant 4 heures, les autres furent attachés aux nombreux poteaux de la court pendant deux heures. Cette dernière épreuve, très pénible pour tous, devint insupportable pour l'un d'eux (Chomé), qui se trouva mal au bout de trois quarts d'heure.
Devant ce spectacle et, impuissant à le secourir Weiss, un petit parisien aux cheveux roux, cracha de mépris et de rage devant une sentinelle. Notre camarade, traduit devant le Conseil de guerre, fut condamné à 6 mois de prison et les autres, dispersés dans d'autres camps ou envoyés dans les mines de charbon ou de sel ; mais nous n'abdiquâmes pas pour celà, la résistance continua ailleurs."
Témoignage de J.BURUSI.

En janvier 1917, il est évacué vers le camp de Wittenberg.

En février 1918, il est de retour dans le camp de Quedlinburg avant de repartir le 25 février 1918 vers le camp de Zerbst.

Il est rapatrié en France le 3 janvier 1919.

Sources

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Voir "le Réveil des A.P.G. du Centre", n°76, mai-juin 1930

Voir sa fiche matricule.

Voir au CICR, archive n°P2994, archive n°P31761, archive n°P50137, archive n°P75443, archive n°P76181 .