Claude BRINDEAU

séparation nationalité Fiche de Claude BRINDEAU

Jean Louis André "Claude" BRINDEAU est né le 26 décembre 1893 au Havre (Seine-Maritime).

Il y fait ses classes en 1907, n°2620.

Il est soldat du 129ème Régiment d'Infanterie, 1er bataillon, 7ème compagnie (ou 3ème compagnie), matricule n°5077.

Il est fait prisonnier le 18 septembre 1914 à Courcy-Brimont.

Il est interné au camp de Quedlinburg dans 6ème compagnie, baraque 32A.

"La fouille intérieure n’a pas produit les résultats attendus car les Allemands sortent les mains presque vides et avec un air désabusé. Personnellement ils nous ont pris 6 fourchettes se trouvant dans une boite, c’est peu de chose car ces fourchettes avaient été achetées à la cantine à raison de 20 pfennigs pièce, soit au total un perte de 1 mark 20. Cette affaire de six fourchettes va se compliquer du fait que nous déposons une réclamation entre les mains de notre chef de baraque qui la fera valoir au rapport. Si on vend des fourchettes à la cantine c’est avec autorisation, et si les fourchettes sont autorisées on n’a pas le droit de nous les prendre. Telle était l’objet de notre réclamation. Le lendemain nous avions déjà obtenu un résultat puisqu’un Feldwebel (adjudant) vint nous trouver et nous faire confirmer que c’était bien à la cantine que nous les avions achetées. Après lui avoir donné tous les renseignements, y compris le prix d’achat, le Feldwebel nous emmène Brindeau et moi devant le cantinier en confrontation.
Le Feldwebel faisant voir les fourchettes demande au cantinier comment il se fait qu’il vende des fourchettes puisque c’est interdit.
Notre vieux Juif de cantinier de répondre sans émotion que c’était de vielles fourchettes trouvées dans la ferraille et qu’il avait fait nettoyer.
Après une sévère remontrance du Feldwebel au cantinier, nous nous retirons avec la promesse que le prix de nos fourchettes nous serait remboursé.
Des fourchettes et du remboursement il n’en fut plus jamais question, l’affaire était bien classée et on était bien volé".

Extrait des souvenirs de guerre de Marcel RIEGEL

On le retrouve ensuite dans le camp de Hameln (présent le 26 février 1916).

Il est rapatrié en France le 5 janvier 1919.

Il meurt le 5 septembre 1944 au Havre, tué avec ses 3 enfants, lors d'un bombardement.

Sources

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Voir sa fiche matricule .

Voir la Gazette des Ardennes, liste n°57.

Voir au CICR, archive n°P16826, archive n°P34495 .