Louis PALPIED

séparation nationalité Louis PALPIED Fiche de Louis PALPIED

Louis François Alphonse PALPIED est né le 16 juin 1892 à Ault (dans la Somme).

Il fait ses classe en 1912, à Abbeville, n°1149.

Il est soldat du 3ème Régiment du Génie, 2ème bataillon, 3ème compagnie.

Il est fait prisonnier le 17 septembre 1914 à Brimont.

On sait qu'il a souffert d'une pleurésie.

Il est interné au camp de Quedlinburg dans 6ème compagnie, baraque 32A, sous le matricule n°12563.

Il partage sa baraque avec Marcel RIEGEL, Florent AUFSCHNEIDER et Georges LELEU.
"Palpied, Aufschneider et moi avons choisi un coin au fond de la baraque du côté opposé à la porte d'entrée où nous y serons très bien. À partir de ce moment, nous décidons tous les trois de coucher ensemble ainsi que de faire une communauté de tous nos paquets pour vivre comme trois frères partageant ensemble nos joies et nos misères quand les unes ou les autres arrivaient."
Extrait des souvenirs de guerre de Marcel RIEGEL

On retrouve des anecdotes sur Louis PALPIED, plusieurs fois dans le témoignage de Marcel RIEGEL, comme le prouve ces extraits :

"Je rentre alors à la baraque où je suis invité au petit lunch préparé par les amis Palpied et Leleu et dont ci-dessous figure le menu :
Réunion hebdomadaire des « Crevants » de Quedlinburg
Menu
Chocolat au lait fabrication Marthe
Tartines Clairette Biscottes Fernand
Beurre Boulonnais
Pain d'Épice à la Jeannette
Cake Florentins
Biscuits du Départ
Tabac France.
Ce petit lunch, dont la préparation fut très soignée, valut à leurs auteurs de chaleureuses félicitations."

Extrait des souvenirs de guerre de Marcel RIEGEL.

Il passera ensuite dans la baraque 31.

Il cotoie bien sûr d'autre prisonniers et notamment ceux présents sur cette photo prise le 17 octobre 1915 à savoir, de gauche à droite:
debout derrière, Maurice Héquet, Georges Gaudry
et assis Fernand Clément, Émile Nérot, et Marcel Dudouit.

photos de groupe

"Certains font des petits travaux d'art et à cet effet je citerai mon ami Palpied qui a réussi à faire un très joli violon avec du bois des baraques et comme outil un bout de feuillard en fer qu’il avait réussi à force de patience et de volonté à transformer en couteau."
Extrait des souvenirs de guerre de Marcel RIEGEL.

"Palpied de son état de menuisier avait aménagé des étagères dans le coin de notre baraque et avec satisfaction, nous voyons les plaquettes de chocolat s’entasser et les boites de conserves s’aligner."
Extrait des souvenirs de guerre de Marcel RIEGEL.

"Or mon ami Palpied, excellent menuisier de son état, a organisé la double paroi en armoire à secret, il suffît de tirer une planche sur glissière, l’armoire s’ouvre, on cache dedans les objets saisissables et on referme l’armoire, nécessitant simplement 10 secondes pour faire cette opération. En plus il était matériellement impossible de voir ou de soupçonner que cette double paroi s’ouvrait et se refermait à volonté du fait que Palpied avait camouflé son travail avec art."
Extrait des souvenirs de guerre de Marcel RIEGEL.

Lors du départ de Marcel RIEGEL, il brave même un caporal allemand: "Durant trois quarts d'heure nous restons ainsi sur place vis-à-vis de mon ancienne baraque 32A. Mes amis (Palpied et Aufschneider) se sont levés pour venir me faire leurs derniers adieux. Pour pouvoir encore me dire deux mots, ils passent derrière la baraque 31A de façon à ne pas être dérangés. Mais Cyrano, de son grade de caporal, ainsi dénommé du fait de son nez proéminent, a découvert le manège et sabre au clair se met à la poursuite de mes amis, heureusement que nous avions crié un « 22 » leur permettant ainsi de se sauver avant l’arrivée de Cyrano qui en est pour ses frais. Un quart d’heure plus tard mes amis reviennent à la charge, mais Cyrano a l’œil et les a aperçus. De nouveau il leur fait la chasse mais sans succès. Nous assistons à cette comédie en spectateurs et nous nous amusons de ces petits tours."
Extrait des souvenirs de guerre de Marcel RIEGEL.

Le 18 juin 1918, il est transféré en Suisse, dans le B.O.A.

Il est dans le camp de Beatenberg (en Suisse) quand l'armistice est signée.

Dès le 20 juin 1918, il écrit à la femme de Hervé Kergoat, pour lui apprendre que son mari est à Manheim, en attendant d'être transféré en Suisse.

courrier de Palpied

Il est rapatrié en France le 3 décembre 1918.

Il meurt le 16 aout 1968 à Ault.

Sources

séparation

Carte - archives personnelles.

Voir Souvenirs de guerre de Marcel RIEGEL.

Voir la Gazette des Ardennes, liste n°57.

Voir sa fiche matricule.

Voir au CICR, archive n°P16294, archive n°P91950, archive n°FR1206, archive n°FS3192.