Paul BIDAULT




Paul Alfred BIDAULT est né le 20 février 1885 à Saint-Ay (dans le Loiret).
Il fait ses classes à Orléans, en 1905, sous le n°563.
Il habite à Beaune-la-Rolande où il devient boulanger.
Lorsque la guerre éclate sa femme, Elise est enceinte de leur deuxième enfant (ils ont déjà une petite fille, nommée Lucienne).
Il est incorporé dans le 21ème Régiment Colonial.
Sa femme accouche le 6 août d'un petit garçon prénommé Paul.
Il se blesse au genou (une entorse en descendant d'un train) et part à l'arrière pour se soigner. Lors de son passage à l'hôpital de Bayonne, un médecin leur "a dit à plusieurs notre bonne aventure, d'après les lignes de la main." Voici ce qu'il a dit à Paul BIDAULT : "D'abord que je ne serai pas blessé au cours de la guerre, que je vivrais assez vieux (jusqu'à 75 ans) que j'aurai quatre enfants et que je deviendrai riche (?)"
Il repart aux combats le 3 octobre 1914.
Il est fait prisonnier le 3 février 1915, à Massiges (voir le récit de sa capture ici). Il est à nouveau blessé au genou en sautant dans la tranchée allemande.

Il est emmené dans le camp de Giessen où il souffre beaucoup de la faim. Puis, il est transféré le 15 avril 1915 dans le camp de Quedlinburg. Pour tromper l'ennui, il écrit des carnets de souvenirs.
On le retrouve dans la 3ème compagnie, baraque 17 B, puis baraque 13 A (voir le récit de sa vie au camp ici).

Le 16 août 1915, il est emmené dans un Arbeit Kommando d' Aschersleben où il travaille dans une mine de charbon (voir le récit de son travail et de sa vie à Aschersleben ici). Son genou le faisant à nouveau souffrir, le médecin décide de son rapatriement dans le camp principal de Quedlinburg. Il retourne au camp le 28 février 1916. On le retrouve dans la 3ème compagnie, baraque 13 A.
Comme il s'ennuie et que son genou le laisse un peu tranquille, il se porte volontaire pour partir dans un Arbeit Kommando à Hedersleben (voir le récit de son travail et de sa vie à Hedersleben ici). Il travaille à partir du 4 mai 1916 dans une ferme. Il y reste jusqu'au 24 novembre 1916 où il décroche une place dans une boulangerie du village.
Il reste à Hedersleben jusqu'à la fin de la guerre (voir sa vision de la fin de la guerre ici).

Il est rapatrié le 28 février 1919.
Il meurt à Orléans, le 20 janvier 1959 à presque 75 ans (le médecin avait donc raison sur ce point).
Il est à noter qu'il est un lointain cousin d'une autre prisonnier qu'il a retrouvé au camp: Joseph HOUDEBINE.


Camarades de captivité

Paul BIDAULT tenait un journal de sa captivité. Il y a soigneusement noté les noms, prénoms et adresse de ses camarades de captivité : AYET Prosper Paul "Louis" BABUT François BELLIARD Pierre BESNARD Charles François Louis BOURRY Charles BRAZILLIER Eugène Moïse BUREAU Jean Aimé CHARTIER Albert Louis CHATELIER Louis Pierre CHENNEVIERE Louis Charles CIMETIERE Georges Joannès CLEMENT Maurice Georges COURS Paul CUCHE Alfred "Henri" FAGI Casimir Louis FAURY Jean-Baptiste FLOUTARD Joseph Henri GRANGE Jean Joseph LECONTE Marius LEDAIN Georges Victor LUCAS Auguste Marie Joseph MARPAUD Léon Paul MEUNIER Albert Moïse PASQUIER Joseph Marie PASQUIER Victor PESTRE Frédéric Sully PIAT Constant Octave PLACIER Paul Irénée POIGNAVENT Louis Albert Julien PONCEAU Clotaire Silvain RAMOND Auguste RAY François ROLAND François "Maurice" TOUSSAINT Gaston Louis Joseph VAUDIERE Jean-Baptiste VINOT Paul WARIN Marcel
Sources

Carnets, photos et courriers aimablement communiqués par Alain BIDAULT, le petit-fils de Paul BIDAULT.
Prisonnier signalé par Jean-Pierre BOINET.
Afin de vous en faciliter l'accès, vous trouverez son carnet de souvenirs ici en format pdf (téléchargement assez long). La numérisation originale est disponible sur le site des Archives du Loiret .
Voir sa fiche matricule (vue 60).
Voir au CICR, archive n°P21753 .